Riit (Rita Claire Mike-Murphy) est originaire de Pangnirtung et tout jeune, elle est exposée à la musique. La chanson Imiqtaq refère à l'action d'aller chercher de l'eau. Cette berceuse est une chanson qui modernise le trésor traditionnel de la musique inuit et c'est avec sa propre touche personnelle qu'elle apporte une brise de fraîcheur aux oreilles attentionnées de nos auditeurs. Ci-bas la traduction libre de Qupanuaq:
Si j'étais celle à qui on demandait d'aller chercher de l'eau, même si j'étais celle à qui on faisait un reproche, je voudrais néanmoins partir, là-bas, tout en-bas.
Mais quand j'irai chercher l'eau, si tu souhaites te joindre à moi, tu n'auras qu'alors qu'à me suivre, là-bas, tout en-bas.
Tarrak est un jeune rappeur inuit du Groenland. C'est à travers les paroles qu'il illustre les enjeux sociaux des inuit de sa terre natale et parmi ses compositions, la chanson Tupilak est révolutionnaire de par ses paroles engagées. Tupilak est considéré au Groenland comme étant un objet spirituel, maléfique et magique, fabriqué par les shamans dans le but de faire fuir l'ennemi. Le contexte de la chanson est très à-propos et interpelle les auditeurs à mieux comprendre les problèmes socioéconomiques au Groenland. Ci-bas est la traduction libre de Qupanuaq:
Les Qallunaat viennent ici avec une attitude de bien pensant Ils nous disent comment nous devons nous comporter Trop souvent j'ai été témoin du racisme Ils nous traitent de tous les noms Pour eux nous valons moins que rien Ils disent ''J'aime pas la façon dont les inuit pensent'' Même un prof m'a déjà dit que nous ne devrions pas être si silencieux Il y a une croix gammée sur ma porte Quand tous les regards nous jugent Il est bon d'avoir un Inuk à ses côtés Le racisme est rampant. Ils nous traitent d'Eskimo paki et d'Arctic monkeys Et je crie ''jamais je me laisserai faire'' Le qallunaaq n'est rien d'autre qu'un tupilak, un esprit maléfique
Si tu ne parles pas danois le système d'éducation ne t'acceptera pas Mais si eux ne peuvent pas parler le groenlandais On leur donne néanmoins tous les droits Ceci est la vie que nous vivons Nous pouvons réussir seulement si nous parlons la langue de l'étranger Mais qu'est-ce que ce gouvernement? Mais qu'est-ce que ce pays? Quand les qallunaat viennent ici, nous les accueillons à bras ouverts avec un sourire Mais eux, ils laisseront mourrir un Inuk sans-abris (intermittence vidéo) Sans se précipiter pour venir à son aide car sa vie ne vaut rien à leurs yeux Pour eux, nous sommes que des alcooliques et des moins que rien Je me demande, sommes-nous toujours un peuple de colonisés?
Je ne blâme pas seulement les qallunaat Certains Inuit ont une soif sans fin Ils ternissent notre réputation au loin Ils reviennent à la maison sans argent Et nous finissons par nous voir aussi comme des moins que rien Nous nous sentons comme si nous avions aucune place dans cette société Mais pourquoi sommes-nous encore sur ce foutu chemin? Mes chers compatriotes, je lance l'appel Réveillez-vous! Répliquez! Fâchez-vous! Occupez-vous de vous-mêmes! Soyez indépendants! Montrez leur que vous pouvez Ne vous laissez pas abattre et descendre dans les abysses Ils nous regardent avec condescendance Mais ils n'ont rien comme nos montagnes Ils ne peuvent voir et ni savoir vraiment qui nous sommes Je dis que c'est maintenant à notre tour d'être les tupilat